Ce semestre, les séminaristes du cycle de Théologie, dans le cadre de leur préparation à l’apostolat dans le monde d’aujourd’hui, ont participé à deux sessions sur les autres religions.
La première s’intéressa au bouddhisme. Le professeur Stéphane Arguillère y exposa sa doctrine, qui prône une morale plutôt noble et sérieuse, mais qui est en réalité un idéalisme radical et athée. Aussi, le surnaturel divin, le miracle, n’est pas à la base de cette religion. Elle repose plutôt sur une sorte d’acceptation de foi dans le Bouddha. En Occident, pourtant, le bouddhisme s’est propagé comme une spiritualité fondamentalement rationnelle, ce qui en a fait une caricature. Influencés par l’ultra-relativisme ambiant, où toute évidence et toute vérité absolue doit être évacuée, beaucoup de nos contemporains ont vu dans le bouddhisme un moyen d’éviter les exigences de la vérité tout en assouvissant un désir naturel de spiritualité. La méditation bouddhique fut alors le moyen de défaire, de déconstruire et de se libérer de toute réalité. Le bouddhisme, en fin de compte, ne propose ni une doctrine métaphysique sérieuse et réaliste, ni la parole divine que cherche le cœur de tout homme.
Pour la deuxième session, le séminaire reçut la visite de l’essayiste Odon Lafontaine, auteur du fameux “Grand Secret de l’Islam”. Il y décrivit un messianisme violent et conquérant par nature, et dont les textes fondamentaux ne résistent manifestement pas à la critique exégétique et historique. Si son dogme fondamental, l’unité de Dieu, est une grande et salutaire vérité, et si la sanction de la morale se trouve dans l’idée de la vie future, du jugement, du ciel et de l’enfer, l’Islam repose avant tout sur la négation des deux plus grands mystères de la Révélation : la Très Sainte Trinité et l’Incarnation de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Cette session fut aussi l’occasion pour Jean-Yves Nerriec, fondateur de la Mission Angelus, de témoigner de sa mission d’évangélisation auprès des musulmans. Il insistait, entre autres, sur le but de la mission, qui est de les amener à la rencontre personnelle avec le Christ et les faire entrer dans la filiation adoptive par le baptême. En effet, seule la foi chrétienne peut nous faire entrer dans une relation vraie, vivante et aimante avec Dieu, notre Père.
Stéphane Arguillère est Maître de conférences « Langue et civilisation tibétaines » à l’Institut National des Langues et Civilisations Tibétaines (INALCO, Paris), agrégé de philosophie et docteur H.D.R. en histoire des religions et anthropologie religieuse.
Né en 1978, Odon Lafontaine (Olaf) est auteur-essayiste, particulièrement intéressé par l’islam, ses origines, sa nature profonde et les mécanismes des idéologies.