Communiqué du District d’Europe – Requête en référé-liberté

Courtalain, le 31 octobre 2020

Ce soir, Maître Jérôme Triomphe, avocat au barreau de Paris, a présenté au Conseil d’État une requête en référé-liberté contre les mesures interdisant le culte public, prises par le gouvernement français. Il a agi au nom de l’Institut du Bon Pasteur, de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux; l’Opus sacerdotale et de l’AGRIF.

Le District d’Europe de l’Institut du Bon Pasteur a décidé de prendre part à cette démarche car il considère que les mesures prises par le décret du 29 octobre ne sont nullement justifiées. L’exercice public et communautaire du culte est une partie intégrale de la vie chrétienne, qui tend à la sanctification de l’homme non seulement en tant qu’individu, mais aussi en tant qu’il appartient à la société visible qu’est l’Église. Le recours aux sacrements, qui ne peut pas être fait à distance, est indispensable pour une vie authentiquement chrétienne, nourrie de la grâce divine. Interdire aux fidèles la participation aux célébration religieuses viole en conséquence leur liberté innée de louer Dieu et de recevoir les secours spirituels. L’interdiction en question est démesurée d’autant plus, que les catholiques respectent les mesures sanitaires nécessaires en ce temps de crise et que rien ne prouve que des églises aient été des foyers de contamination. Ne pas autoriser la participation à la liturgie, quand on autorise l’enseignement dans les écoles et les transports en commun, est par surcroit illogique.

L’Institut du Bon Pasteur espère que le Conseil d’État, en suivant sa jurisprudence du 18 mai 2020, permettra de nouveau le libre exercice de culte. La triste expérience du premier confinement ne peut plus être répétée.

abbé Mateusz Markiewicz

Supérieur du District d’Europe

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