La Chandeleur, célébrée le 2 février, tend, comme beaucoup de fêtes chrétiennes à perdre son caractère religieux au profit de traditions dont la signification est peu connue du grand public.
Cette fête commémore la Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, quarante jours après la Nativité, ainsi que la purification de la Sainte Vierge, conformément à la loi de Moïse. C’est à cette occasion que le vieillard Syméon, prenant l’enfant dans ses bras, proclame que Jésus est « la lumière pour éclairer les nations » (Luc 2, 32) faisant écho à la prophétie d’Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière » (Is 9, 1).

La bénédiction des cierges, qui accompagne cette fête depuis les premiers temps de l’Eglise, rappelle que Jésus est la véritable Lumière qui éclaire le monde. Le mot Chandeleur vient d’ailleurs du latin « candela », qui signifie « bougie » ou « chandelle », et les crêpes elles-mêmes, rondes et dorées, consommées à cette occasion, symbolisent également la lumière et le soleil.
Enfin, la Chandeleur marque la fin des fêtes de Noël et préfigure déjà la lumière de la Résurrection, comme le souligne saint Augustin : « Nous célébrons aujourd’hui la lumière du Christ, et c’est cette lumière qui, par sa résurrection, illumine le monde entier » (Sermon 51).
Que les chrétiens continuent donc à faire sauter les crêpes, tout en veillant avant toute chose à laisser entrer en leur âme la lumière du Christ.


