Visite de S.E.R. Monseigneur Athanasius Schneider au séminaire

À l’occasion de la rentrée du séminaire, nous avons eu la joie de recevoir Son Excellence Monseigneur Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’Archidiocèse d’Astana au Kazakhstan, qui, après nous avoir fait l’honneur de partager notre table, a tenu à adresser quelques mots aux séminaristes.

L’heure est grave, « c’est notre Mère l’Eglise qui souffre », alerte Son Excellence, exhortant les séminaristes à ne laisser ainsi leur Mère en proie à de tels tourments. Comme Notre Seigneur fut lié et endura la Passion sur la Croix, l’Eglise son Corps Mystique elle-même est liée et persécutée par ses ennemis. Et il ne s’agit pas seulement d’adversaires déclarés et en franche opposition avec Elle, mais bien plus insidieusement de ceux-là même qui devraient combattre pour Elle. Que les jeunes séminaristes se gardent donc de faire de même ! Ils doivent redoubler de prière et de sainteté : « Soyez des prêtres saints ! », assène le prélat.

Pour ce faire, il faudra s’unir « chaque jour d’avantage à la personne vivante de Jésus », car « tel est votre amour, telle est votre vie » (Cf. saint Pierre-Julien Eymard). C’est la Lex Vivendi (Règle de Vie). Celle-ci complète et rend consistantes la saine Doctrine (Lex Credendi) et la sainte Liturgie (Lex Orandi). Assis sur ce trépied se trouve le bon prêtre, le Vir Apostolicus, soucieux du salut des âmes et fervent dans l’administration des Sacrements, particulièrement durant la Sainte Messe. Il aime la vertu et a une vive horreur du mal. Occasion pour Monseigneur de nous rappeler les paroles de saint Vincent de Paul, patron de notre séminaire, qu’il cite dans Christus Vincit, son dernier ouvrage : « La situation déplorable de l’humanité vient de l’état déplorable du clergé… mais combien de bien ne peut faire un seul bon prêtre ? »

Parmi ces bons pasteurs, le prélat nous parla également de l’éloquent exemple de don Bernardo Antonini, dont il fut le confesseur et directeur spirituel pendant de nombreuses années, et ce jusqu’à ses derniers moments. Ce prêtre, en procès de béatification, recourait au sacrement de pénitence chaque jour « comme un enfant » et acheva le cours de ses jours dans une innocence qu’on eût cru impossible en notre temps.

Son Excellence n’en démord pas : grandes sont les bontés de notre Dieu qui, dans les difficultés, surabonde en grâces et en mérites afin de faire de nous de véritables « confesseurs de la foi ». Ce n’est donc pas le moment de céder au découragement, mais plutôt de redoubler de zèle et d’hardiesse apostoliques.

Nous souhaitons à Son Excellence de toujours conserver cette fidélité et cette simplicité qui sont la marque assurée de ceux dont il est le digne successeur.

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