Philosophie
Le cycle de philosophie se déroule en deux années.
Les traités aristotéliciens sont abordés progressivement, en suivant l’ordre du réel, depuis l’étude des réalités matérielles (philosophie de la nature) jusqu’à l’étude de l’âme et de ses facultés (Anthropologie philosophique, théorie de la connaissance et psychologie scientifique).
Les cours d’éthique et de politique envisagent l’homme dans sa finalité naturelle, et dans son état d’animal politique.
Le sommet de l’édifice philosophique est constitué par la métaphysique, qui étudie l’être comme tel et débouche sur la connaissance rationnelle de Dieu.
En vue de former des prêtres conscients de l’importance de la pensée réaliste, et capables de saisir à travers les évènements particuliers leurs enjeux philosophiques, un cours d’histoire de la philosophie retrace d’une part la formation des concepts et des problématiques, et met en évidence, d’autre part, les origines et les conséquences de la pensée moderne et contemporaine.
Le séminariste est encore initié à la pensée des premiers grands penseurs chrétiens que sont les Pères de l’Eglise, à qui l’on doit d’avoir commenté de manière autorisée la Sainte Ecriture et posé les fondements de la théologie catholique.
Enfin, le cycle de philosophie inclut un cours de théologie fondamentale, qui introduit d’une part à la compréhension du phénomène de Révélation, articule la relation entre Ecriture Sainte, Tradition et Magistère, et engage d’autre part la réflexion sur le mystère de l’Eglise.
Au terme de ce parcours, où le séminariste est mis à l’école de saint Thomas d’Aquin pour assimiler la philosophia perennis, il possèdera tous les instruments rationnels pour aborder de façon cohérente la science théologique.
Au cours de ces années d’études de la philosophie, l’accent est porté aussi sur l’ouverture d’esprit et la connaissance du monde contemporain. Par des conférences ou des sessions d’intervenants spécialisés, le séminariste est ainsi amené petit à petit à compléter sa formation humaine et sa personnalité intellectuelle.
A titre d’exemple, chaque séminariste étudie personnellement un sujet de son choix, sur le thème « science et foi », qu’il présentera devant toute la communauté au cours de la « journée d’étude » organisée au mois de Mars.
Théologie
Le cycle de théologie court sur trois ans.
Les trois grandes disciplines qui y sont abordées sont l’exégèse, la théologie dogmatique et la théologie morale.
L’exégèse consiste en une étude approfondie, technique et spirituelle, des livres de la Sainte Ecriture.
La théologie dogmatique est étudiée selon la méthode traditionnelle à partir du Magistère, des sources bibliques et de la théologie des Pères de l’Église. Vient ensuite la réflexion rationnelle, qui suit rigoureusement les arguments de saint Thomas d’Aquin, ce qui permet de se former à la lumière d’une doctrine précise et cohérente. Les autres auteurs, médiévaux ou contemporains, sont ainsi étudiés à la lumière de l’Aquinate et de son génie spéculatif.
En théologie morale, sera suivie la doctrine thomiste, qui envisage toute la vie morale dans son rapport à la fin surnaturelle de l’homme : la béatitude. Les différents traités de morale sont d’abord étudiés dans leurs principes immuables, ce qui permet d’aborder ensuite les problèmes éthiques contemporains les plus délicats à partir de fondements doctrinaux solides.
Le cycle de théologie est également constitué des matières indispensables à la formation du prêtre : droit canonique, histoire, pastorale. Un cours est, de plus, réservé à l’étude des religions non-chrétiennes (islam, judaïsme, bouddhisme) ainsi qu’aux problèmes liés à l’œcuménisme.
L’ensemble de ces disciplines sacrées permet au futur prêtre de posséder une connaissance approfondie des mystères de la foi, qui lui procurera toutes les ressources nécessaires pour aborder les problématiques pastorales avec sagesse et bienveillance.
Au cours de ce second cycle, les étudiants sont chargés de préparer chaque année un travail de recherche personnelle, sur un thème en lien avec leurs cours. Ces travaux seront ensuite présentés à l’oral, au cours de la « journée théologique » de fin d’année : cela permet non seulement de développer l’esprit de recherche et de travail personnel, mais aussi l’aisance en expression orale.
Enfin, au cours de ces années d’études, de nombreux intervenants extérieurs viennent compléter cette formation de base par des témoignages ou des enseignements ponctuels, sur des thèmes très variés, afin de procurer au futur prêtre une connaissance élargie et apaisée de nombreuses questions actuelles : médecine, psychiatrie, éducation, géo-politique, art, cultures, journalisme, économie, etc.
Quant à la formation pastorale, elle se fait « sur le terrain », par des stages durant les mois d’été ainsi que par la participation des séminaristes aux nombreuses activités pastorales des prêtres de l’Institut.