Le sacrement de l’Ordre confère une mission unique dans l’Église : celle de servir le peuple de Dieu à la suite du Christ, Bon Pasteur.
Au lendemain des ordinations sacerdotales, nous avons recueilli le témoignage des cinq nouveaux prêtres de l’Institut du Bon Pasteur que nous vous partagerons tout au long de l’été.
Chacun évoque avec simplicité et profondeur le chemin parcouru, les années passées au séminaire Saint-Vincent-de-Paul, la grâce reçue, et la mission qui commence.
Entretien aujourd’hui avec Monsieur l’abbé Grzegorz Krol…
– Comment est né votre désir de devenir prêtre ?
Ma vocation est étroitement liée à la découverte de la messe traditionnelle. Bien que j’aie servi comme enfant de chœur dans ma paroisse familiale pendant de nombreuses années, c’est grâce à la découverte de la liturgie traditionnelle, qui, par toute une série de prières, de gestes et de chants, nous aide à adorer Notre Seigneur, que j’ai commencé à cheminer vers le sacerdoce. Un événement particulier, que je pourrais citer comme un moment important au début de ce chemin, fut mon pèlerinage à Częstochowa (haut lieu de pèlerinage catholique en Pologne). Je l’ai fait au sein d’un groupe qui se distingue des autres par la liturgie traditionnelle et son caractère pénitentiel, et dont l’aumônier était alors un prêtre de l’Institut du Bon Pasteur. Son exemple et ses conseils m’ont aidé à faire mon choix et à entrer au séminaire.
– Quel a été votre parcours avant de rentrer au séminaire ?
Après avoir obtenu mon baccalauréat dans ma ville natale, j’ai choisi d’étudier à l’École polytechnique de Varsovie, capitale de la Pologne. J’y ai obtenu un diplôme d’ingénieur en génie électrique. J’ai ensuite travaillé comme ingénieur responsable de projets d’éclairage pendant plusieurs années. Bien que je n’aie actuellement aucun lien avec l’industrie électrique, l’expérience acquise à l’université et au travail m’a été utile lors de ma formation au séminaire.
– Pourquoi avez-vous choisi de venir étudier au séminaire Saint-Vincent-de-Paul ?
Le silence et la concentration, si nécessaires à la vie spirituelle, à l’étude et à la prière, sont extrêmement importants dans notre séminaire, ce qui a certainement été l’une des raisons de mon choix. L’atmosphère familiale, empreinte de charité fraternelle, qui règne entre prêtres et séminaristes était également très importante pour moi. Cependant, le facteur décisif a été que l’Institut du Bon Pasteur dispense une formation fondée sur les modèles traditionnels de spiritualité sacerdotale et d’ascèse, et que la liturgie traditionnelle est le rite propre et exclusif de l’IBP.
– Avez-vous une citation qui vous inspire particulièrement dans votre quotidien ?
Une pensée qui m’est chère et que j’ai entendue il y a de nombreuses années vient du capitaine et chef de la résistance polonaise, Witold Pilecki. Il était prisonnier au camp de concentration d’Auschwitz et sa lecture préférée était « L’Imitation du Christ » de Thomas a Kempis. Voici ses paroles : « J’ai essayé de vivre de manière à pouvoir, à l’heure de la mort, me réjouir plutôt que d’avoir peur. »
– Quel aspect de la vie de prêtre vous réjouit le plus ?
Ce qui est certainement très important et en même temps beau dans la vie d’un prêtre, c’est d’aider les hommes à accéder au ciel. Grâce aux sacrements administrés par les prêtres, à leur enseignement, à leurs conseils et à leur bon exemple, les fidèles peuvent sauver leur âme plus facilement. C’est une perspective magnifique que j’attends avec une grande joie.
– Que diriez-vous aux jeunes qui hésitent à se tourner vers le sacerdoce ?
Surtout, n’ayez pas peur. Si Dieu désire votre sacerdoce, il vous donnera tous les moyens nécessaires pour y parvenir. Si l’un d’entre vous envisage une vocation sacerdotale, je vous recommande de faire une retraite, de parler à un prêtre expérimenté et surtout de demander à Dieu dans la prière ce qu’il attend de vous. Le chemin vers le sacerdoce n’est pas facile, mais il est beau, car il n’y a rien de plus merveilleux que d’être si proche de Dieu.