Ordonnés en 2025 (1/5) : entretien avec Monsieur l’abbé Raul Regula

Le sacrement de l’Ordre confère une mission unique dans l’Église : celle de servir le peuple de Dieu à la suite du Christ, Bon Pasteur.
Au lendemain des ordinations sacerdotales, nous avons recueilli le témoignage des cinq nouveaux prêtres de l’Institut du Bon Pasteur que nous vous partagerons tout au long de l’été.
Chacun évoque avec simplicité et profondeur le chemin parcouru, les années passées au séminaire Saint-Vincent-de-Paul, la grâce reçue, et la mission qui commence.
Entretien aujourd’hui avec Monsieur l’abbé Raul Regula…

– Comment est né votre désir de devenir prêtre ?

Mon désir de devenir prêtre a commencé dès que j’ai connu la messe traditionnelle. En effet, la messe traditionnelle manifeste tellement bien la foi catholique que, par elle, nous sommes invités à la vivre avec profondeur. Dans cet intense désir de vivre la foi catholique, l’état sacerdotal m’a attiré car il est un don complet de sa vie à Notre Seigneur Jésus-Christ au service de son Église. Voici comment est née ma vocation sacerdotale : un intense désir de se donner au Christ par son Église.

– Quel a été votre parcours avant de rentrer au séminaire ?

Pendant toute la période de mon enfance et de mon adolescence, j’ai toujours voulu devenir joueur de foot professionnel (comme la majorité des jeunes brésiliens… !). Cependant à la fin de mon lycée, vers mes 17 ans, le désir de devenir prêtre et de sauver les âmes, par les sacrements de l’Église, m’a fait changer d’avis. Alors, après mon bac, j’ai commencé les démarches pour rentrer dans un séminaire traditionnel, ce qui m’a pris environ 2 ans. Pendant cette période, j’ai fait un an de service militaire et j’ai passé une autre année dans une maison de l’IBP pour prendre le temps du discernement.

– Pourquoi avez-vous choisi de venir étudier au séminaire Saint-Vincent-de-Paul ?

Le séminaire Saint-Vincent-de-Paul nous offre une formation intellectuelle, spirituelle et culturelle très complètes. Sa formation intellectuelle est ferme, profonde et très actuelle. Sa formation spirituelle est véridique, puisque, fondée sur la pratique bimillénaire de l’Église, elle nous permet de vivre pleinement de l’Evangile. Sa formation culturelle, enfin, nous permet de transmettre la foi à toute personne et dans n’importe quel milieu.

– Avez-vous une citation qui vous inspire particulièrement dans votre quotidien ?

L’état sacerdotal est un état de profonde union au Christ Prêtre et Victime, et de combat contre ses penchants et sa nature blessée. C’est pourquoi je m’inspire dans ces mots de Saint-Paul : « Pour son amour j’ai voulu tout perdre, regardant toutes choses comme de la balayure, afin de gagner le Christ, et d’être trouvé en lui » (Ph 3, 8)

– Qu’est ce qui vous a le plus marqué le jour de votre ordination ?

Ce qui m’a plus marqué dans mon ordination sacerdotale c’est une chose qui ne se voit pas, une chose invisible qui n’est connue que par la foi : le fait que, par l’ordination sacerdotale, l’âme du nouveau prêtre est changée, elle acquiert une puissance d’accomplir les actes mêmes du Christ, spécialement l’acte rédempteur par excellence qui est son sacrifice sur la croix.

– Quel aspect de la vie de prêtre vous réjouit le plus ?

Il y a deux aspects de la vie de prêtre qui me réjouissent le plus. Le premier est l’aspect cultuel et sacramentel, spécialement la célébration de la sainte messe, par lequel on renouvelle la sacrifice du Christ sur la croix. Le second est l’aspect prophétique, c’est-à-dire le fait de prêcher l’évangile dans son intégralité à tout homme.

– Quelle va être votre mission ces prochains mois ?

Mon ministère va débuter au Brésil au service des fidèles. Ces prochains mois, ma mission sera aussi de prier et rendre grâce : d’abord au Bon Dieu qui m’a accordé un si grande don, tout en lui demandant la persévérance dans son service pour l’avenir ; ensuite, à tous mes bienfaiteurs qui m’ont permis de faire ma formation sacerdotale pendant ces 6 ans, en demandant des grâces pour qu’ils attendent leur salut éternel.

– Que diriez-vous aux jeunes qui hésitent à se tourner vers le sacerdoce ?

Courage ! La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. Le Seigneur Jésus a besoin d’ouvriers, l’Église a besoin de prêtres ! Après un temps convenable de réflexion personnelle, après avoir pris conseil, il faut faire un premier pas. Entrer au séminaire n’est pas un engagement pour toute la vie, mais l’assurance de pouvoir faire, un jour, cet engagement en toute connaissance de cause.

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